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La stratégie de la tension à travers le 11 Septembre, l’assassinat de JFK et l’attentat d’Oklahoma City

Par Peter Dale Scott

Chercheur et ancien diplomate, Peter Dale Scott compare les événements du 11 septembre, l’assassinat de JFK et l’attentat d’Oklahoma City. Il montre la permanence d’un État profond au delà des apparences.

 

Les événements profonds structurels et la stratégie de la tension en Italie

Depuis les États-Unis, il n’est pas difficile d’observer comment l’Histoire italienne, dans la seconde moitié du vingtième siècle, a été clairement déstabilisée par une série de ce que j’ai appelé les « événements profonds structurels ».

Je les ai définis comme étant « des événements […], (tels que l’assassinat de JFK, l’effraction du Watergate ou le 11 septembre), qui affectent brutalement la structure sociale [et qui] ont un impact majeur sur la société […]. Par ailleurs, ils impliquent constamment des actes criminels ou violents. Enfin, bien souvent, ils sont perpétrés par une force obscure inconnue. » Peter Dale Scott, « Le Projet Jugement dernier et les événements profonds : JFK, le Watergate, l’Irangate et le 11-Septembre », Réseau Voltaire, 4 janvier 2012.

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L’attentat à la bombe de la Piazza Fontana

Les exemples d’événements profonds structurels en Italie – qui sont bien connus de la population locale –, incluent les attentats à la bombe perpétrés à la Piazza Fontana en 1969, à la Piazza della Loggia en 1974 et à la gare ferroviaire de Bologne en 1980.

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L’attentat à la bombe contre la gare de Bologne

À l’époque, la responsabilité de ces attentats, qui tuèrent plus d’une centaine de civils et en blessèrent bien plus, fut attribuée à des gauchistes vivant en marge de la société. Néanmoins, principalement grâce à une série d’enquêtes et de procédures judiciaires, il est aujourd’hui clairement établi que ces attentats furent en réalité l’œuvre d’éléments d’extrême droite coopérant avec les renseignements militaires italiens.

Ces actions entraient dans le cadre d’une « stratégie de la tension » permanente destinée à discréditer la gauche italienne, à favoriser le maintien d’un statu quo marqué par la corruption, et peut-être même à s’éloigner de la démocratie. Comme l’a affirmé ultérieurement Vincenzo Vinciguerra, l’un des auteurs de ces attentats, « l’explosion de décembre 1969 était censée être le détonateur qui aurait convaincu les autorités politiques et militaires [italiennes] de déclarer un état d’urgence. »

Vinciguerra révéla également qu’il avait fait partie d’un réseau paramilitaire « stay-behind » avec certains complices. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce réseau avait été mis sur pied par la CIA et l’OTAN sous le nom de code « opération Gladio ».

En 1984, alors que des juges l’interrogeaient sur l’attentat à la bombe de 1980 qui frappa la gare de Bologne, Vinciguerra déclara :

« Avec [le massacre] de Peteano et tous ceux qui ont suivi, plus personne ne devrait douter de l’existence d’une structure active et clandestine, capable d’élaborer dans l’ombre une telle stratégie de tueries. [Il s’agit d’une structure] imbriquée dans les organes même [de l’État]. […] Il existe en Italie une organisation parallèle aux forces armées, composée de civils et de militaires, et à vocation antisoviétique, c’est-à-dire destinée à organiser la résistance contre une éventuelle occupation du sol italien par l’Armée rouge. […] Une organisation secrète, une super-organisation disposant de son propre réseau de communication, d’armes, d’explosifs et d’hommes formés pour s’en servir. […] Une super-organisation [qui], en l’absence d’invasion soviétique, reçut de l’OTAN l’ordre de lutter contre un glissement à gauche du pouvoir dans ce pays. Et c’est ce qu’ils ont fait, avec le soutien des services secrets de l’État, du pouvoir politique et de l’armée. »

Lire la suite de l’article sur voltairenet.org

Retrouvez Peter Dale Scott sur Kontre Kulture :

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10 Commentaires

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  • Une vision historique lumineuse et qui s’impose d’emblée à ceux qui ont quelques connaissances du 19e siècle.

    Je vois par contre des erreurs (et des oublis) dans les causes premières des 2 guerres mondiales, et surtout dans l’idée que le pacifisme est la solution actuelle.

    Ce sont les puissances nucléaires (France, Russie, Chine, Pakistan, Inde) qui doivent s’élever fermement et marquer leur territoire. Les Russes ont en cette année 2013 un rôle majeur à jouer en prenant délibérément l’offensive.
    Il apparait que désormais, le refus de l’occident engendré en Russie par la défaite de la guerre de Crimée est enfin surmonté.
    Les pays qui soutiennent les rebelles de Syrie doivent savoir qu’à l’évidence, la Russie ne laissera pas tomber le pion syrien. Bahrein doit être conquis militairement pour placer un chiite à sa tête comme le veut la démocratie.

    Financièrement et moralement, les allemands mettaient de 6 mois à un an avant de céder sur un front ou sur un conflit. Les Etats-Unis avec la moitié de la richesse du monde peuvent tenir 10 ans sans faire évoluer leurs objectifs.
    L’art majeur de la guerre, c’est toujours de semer la discorde chez l’ennemi en profitant du soutien des 6% de la population des classes moyennes lucides qui savent qu’elles vont disparaitre si l’occident ne se régénère pas.
    Et j’ai la faiblesse de penser que ces 6% espèrent en la Russie.

    A méditer

     

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    • Mille excuses,

      mon commentaire concerne en fait un article lié à la source de celui-ci ("lire la suite sur voltairenet.org") toujours de Peter Dale Scott et intitulé :



      Pourquoi les citoyens des États-Unis doivent stopper les guerres auto-génératrices de leur pays



      Cet article "lié" est -à mon avis- bien plus riche factuellement et spirituellement que l’article :
      La stratégie de la tension à travers le 11 septembre, l’assassinat de JFK et l’attentat d’Oklahoma City

      Thémistoclès

       
  • Mais cet auteur devient plutôt inconfortable quand on lui parle du rôle (central) d’Israël et du Mossad dans l’assassinat de JFK --- une connexion révélée par de nombreux auteurs, incluant non seulement le vilain antisémite Michael Collins Piper (Final Judgment : The Missing Links in the JFK Assassination Conspiracy), mais aussi le fameux Jim Garrison (dans un roman inédit jamais publié).

     

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  • Quand est ce que Fourest fait un docu pour nous explique que c’est bien Oswald qui a assassiné JKF. Un double agent russe, seul avec un fusil qui tire des balles magiques.

     

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  • #380692
    Le 10 avril 2013 à 13:01 par Heureux qui, comme Ulysse...
    La stratégie de la tension à travers le 11 septembre, l’assassinat de JFK et (...)

    Moi, David R. déclare contrôler votre monnaie, moi, Président des USA déclare vouloir redonner au peuple ce même pouvoir (Greenbacks et autres idées du même tonneau) !
    Bilan du match : David 4, Président 0.

     

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  • Magnifique article, analyse fine, loyale et sans excès de certitude.
    Dans 30 ans il sera bon pour figurer dans les bouquins d’histoire (si les gentils gagnent).

    Le terrorisme est une variable d’ajustement extrêmement efficace pour influer sur l’opinion publique employée par des fous illuminés et puissants, qui à l’évidence ne sont pas exclusivement des barbus arabes ou jadis des pourritures de communistes.
    Une véritable démocratie débouche rarement sur une politique impériale...

     

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  • Vous pouviez rajouter l’attentat du 11 mars 2004 à Madrid, attentat que tout le monde semble avoir oublié.

     

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  • Ce qui devrait intéresser les chercheurs sérieux est la réaction de surprise de Peter Dale Scott, alors qu’il a été confronté, à l’émission de radio où il était invité, à un appel de l’auteur Michael Collins Piper lui disant qu’il connaît personnellement I. Irving Davidson et que ce dernier lui a confirmé que le livre de Piper intitulé "Final Judgment—The Missing Link in the JFK Assassination Conspiracy" révèle "pas mal ce qui s’est passé" ("it’s pretty much what happened"). La raison de son étonnement est que 1/ Scott répudie le travail "antisémite" de Piper, et 2/ Scott lui-même a écrit que I. Irving Davidson est sûrement la personne la mieux informée du complot contre JFK puisqu’il se trouvait impliqué à tous les niveaux du complot ! I. Irving Davidson est un lobbyiste pour Israël, spécialiste de relations publiques et vendeur d’armes, qui a des connexions très importantes dans des hauts cercles d’influence (pègre,etc.).

    Le problème majeur avec Scott est qu’il répudie la piste israélienne et n’y prête aucune attention. Selon lui Piper ne devrait pas dire que le Mossad est responsable de l’assassinat de JFK.

    Piper considère que le livre de Scott laisse fort à désirer, car rendu à la fin de son livre on ne sait toujours pas qui sont les coupables de l’assassinat. Et il n’entre pas du tout dans l’enquête de Jim Garrison ! Il parle de ceux qui dans le crime organisé et la CIA n’aimaient pas JFK et avaient intérêt à le liquider, ce qui est un bon début, mais il nous déçoit car il n’ose pas aller plus loin. Dans "Deep Politics and the Death of JFK", il va un peu plus loin et souligne les liens du roi de la pègre Meyer Lansky avec Clay Shaw et avec la CIA. Il indique même le rôle central d’Angleton, (un loyaliste d’Israël à la CIA signale Piper) mais il arrête là. Pas un mot sur la place de Clay Shaw à la direction de Permindex (façade du Mossad servant au blanchiment d’argent dans des banques suisses telles que la BCCI pour financer des assassinats et la vente d’armes.)

    Fait intéressant à noter : Scott admet avoir reçu de l’aide pour un de ses livres sur JFK, de la part de Wesley Cune du "Group Research", qui est une façade de l’Anti-Defamation League (qui comme on sait infiltre tous les groupes de droite et de gauche), ainsi que de Michael Lerner, rabbin sioniste de gauche et éditeur de TIKKUN !

    Plus de détails sur Peter D. Scott (en anglais) : http://niqnaq.wordpress.com/2012/06...

     

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